9 façons de gérer un collègue qui se prend pour votre chef
Il critique votre travail, vous délègue des responsabilités et parle en votre nom lors des réunions.
C’est le collègue qui se prend pour votre chef, et c’est bien trop fréquent dans le monde du travail actuel. Certains sont bien intentionnés et veulent sincèrement faire avancer les projets. D’autres sont carrément des brutes.
Parfois, ils cherchent à se mettre en valeur. Parfois, c’est leur propre anxiété ou leur besoin de contrôle. Ils ne sont pas à l’aise dans une zone grise et si le patron laisse un vide de leadership, ils prennent sur eux de créer une structure.
S’ils ne sont pas contrôlés, les pairs autoritaires peuvent constituer un obstacle majeur pour une organisation. Certains employés peuvent ainsi se sentir inférieurs ou piégés.
En fait, les interactions négatives au travail ont beaucoup plus d’influence que les positives. Cela entraîne un moindre partage des informations, une baisse de la motivation et une diminution des performances.
Si vous êtes gêné par un collègue qui se prend pour chef, demandez-vous pourquoi.
Êtes-vous contrarié qu’il prenne les choses en main parce que vous voulez les prendre en main vous-même ? Êtes-vous en colère parce qu’il donne l’impression que c’est lui, et non vous, qui impressionne la direction ? Ou bien êtes-vous sincèrement contrarié par le fait que votre capacité de décision est usurpée et que vous n’aimez pas la façon dont on vous parle ?
Si c’est le cas, vous avez une bonne raison de vous plaindre.
Quelle que soit votre motivation, ces 9 stratégies peuvent vous aider à faire face à des collègues autoritaires et à récupérer votre pouvoir de décision (et votre bonheur) au travail.
1.Commencez par lui demander pourquoi il agit comme le chef
Vous voulez préciser à votre collègue que vous êtes effectivement des pairs. Mais vous ne voulez pas passer pour un pleurnichard.
Poser une question de base est donc un bon début : Y a-t-il une raison pour laquelle vous agissez comme le patron ? Posez simplement la question. Peut-être qu’il ne sait même pas qu’il le fait.
2.Prenez un café ensemble
Peut-être qu’ils ne vous font tout simplement pas confiance pour faire du bon travail. Alors apprenez à les connaître un peu plus.
Prenez un café ensemble. Déjeunez ensemble. Vous serez étonné de voir à quel point le temps passé en tête-à-tête peut renforcer votre relation.
3.Utilisez l’écoute réflexive
Lorsqu’il vous dit “tu vas voir le client X mardi”, répétez-le-lui avec une petite nuance : “tu me dis que je vais voir le client X mardi ?”.
Jouez un peu à ce jeu et il commencera à réaliser que vous ne voulez pas qu’on vous le dise. Il se peut qu’il ne s’entende pas lui-même. Lorsque vous utilisez l’écoute réflexive, il comprend qu’il est autoritaire.
4.Utilisez des déclarations “vous”
Vous avez peut-être appris à utiliser des déclarations “je” pour communiquer avec votre manager. Par exemple : “J’ai l’impression d’être mal traité” ou “J’ai l’impression que mes idées ne sont pas prises en compte”.
Lorsque vous êtes à égalité, les déclarations “vous” sont beaucoup plus efficaces. Dites des choses comme : “Pourquoi avez-vous l’impression d’être le responsable de ce projet ?” “Pourquoi est-ce que VOUS me parlez comme ça ?”
5.Invitez-le à diriger un projet avec vous
Expliquez à votre collègue autoritaire que vous n’êtes pas très performant quand on vous dit quoi faire. Expliquez que vous recherchez tous les deux le même résultat positif et proposez de mener un projet ensemble.
6.Ramenez votre collègue à l’objectif commun
Disons que vous mettez à jour le site Web de votre entreprise. Un bon moyen de lui faire comprendre que vous ne ressentez pas son côté autoritaire est de lui dire : “nous sommes tous ici pour rendre le site Web aussi génial que possible, mais je ne suis pas très motivé si vous me dites quoi faire”. Cela peut contribuer à lui montrer que vous recherchez une approche plus collaborative.
Parfois, c’est une question de style et il ne s’en rend pas compte, sauf s’il reçoit des commentaires spécifiques.
7.Trouvez d’autres collègues qu’il manipule
S’il vous donne des ordres ou vous fait des reproches, il y a de fortes chances qu’il le fasse aussi à d’autres personnes.
Demandez donc autour de vous. “Hé, est-ce que Bruno te donne aussi des missions ?” Cela peut vous aider à obtenir des informations précieuses pour retrouver votre indépendance.
Trouvez aussi un collègue qui n’est pas autoritaire et demandez-lui de vous coacher. Votre collègue n’est probablement pas autoritaire avec tout le monde. S’il y a quelqu’un d’autre qui semble bien gérer ce collègue autoritaire, demandez-lui des conseils.
8.Allez voir le vrai chef
Demandez à la personne qui est réellement responsable de clarifier les rôles et les responsabilités.
Dites-lui : “Bruno a distribué les tâches. Est-ce que c’est ce que vous attendiez ?” et voyez quelle peut être la réaction.
9.Arrêtez de tourner autour du pot
À un moment donné, il faut être direct. Dire des choses comme “as-tu entendu la façon dont tu viens de me parler ?” ou “pourquoi m’aboies-tu des ordres ?” peut aider à mettre le problème au premier plan – et avec un peu de chance, vous pourrez ensuite mener une discussion constructive.
Malheureusement, les gens ne font pas souvent cela. Ils s’énervent ou se mettent sur la défensive, vont dans le dos de la personne et se plaignent. Ou bien ils attendent un point d’ébullition et craquent.
Conclusion
Si vous avez parlé à votre coéquipier difficile (deux fois !), que vous avez sensibilisé vos autres collègues et demandé à votre patron un rôle plus important et que rien n’a changé, alors – pour être honnête – la dynamique de l’équipe risque de rester telle quelle.
En supposant que vous n’ayez pas l’intention de démissionner, plutôt que de mener une bataille difficile, trouvez d’autres moyens de vous faire entendre au bureau.
Menez davantage de projets individuels, collaborez avec des personnes de différents services ou participez à des groupes qui ne sont pas directement liés à votre travail, comme un club de lecture.
En choisissant de vous créer des opportunités, vous montrez à votre patron – ainsi qu’à d’autres personnes occupant des postes de direction – que votre voix mérite d’être entendue, et qu’en ne le laissant pas faire, ils passent à côté de beaucoup de bonnes idées.